Il n’est plus un secret pour personne que l’e-commerce a profondément transformé le paysage de la consommation et de l’approvisionnement. Désormais, après avoir reçu des commandes par voie électronique, le commerçant doit livrer les marchandises aux domiciles des clients où à tous autres lieux indiqués par ceux-ci. Ce processus fait suite aux opérations de manutention et de gestion des stocks pour assurer l’acheminement des marchandises de l’entrepôt principal du commerçant aux portes des clients. Il est connu sous le vocable de « dernier kilomètre ». À travers la logistique du dernier kilomètre, les entreprises s’obligent à proposer des livraisons rapides et peu coûteuses de leurs produits. De façon générale et en particulier dans les villes, la logistique du dernier kilomètre est confronté à trois défis majeurs. Il s’agit des défis liés à la maîtrise des frais de transport, aux embouteillages et à la préservation de l’environnement.

Les défis financiers

Les défis financiers sont l’un des enjeux majeurs auxquels se trouve confrontée la gestion de la logistique du dernier kilomètreLe dernier kilomètre est reputé être l’étape la plus coûteuse dans la chaîne logistique. Quelle que soit la distance qui sépare le lieu d’entreposage et le domicile du client, son coût représente 20 % de la facture totale de la livraison. En effet, au fur et à mesure que la marchandise se rapproche du client final, les prix s’envolent. Dans cette lancée, les entreprises de la grande distribution perdent la maîtrise des frais du flux physique entre les lieux de stockage et les centres de livraison à partir du moment où les colis sont confiés au transporteur. Ce problème se résout en partie grâce à  l’externalisation logistique.

Les défis liés à l’embouteillage

Après la problématique de la maîtrise des frais de transport, la gestion de la logistique du dernier kilomètre doit faire face à l’incontournable casse-tête des embouteillages. En effet, il ressort qu’au cours d’une journée, 20 % des véhicules en circulation dans les villes françaises font de la livraison de marchandises. Le transport routier étant le mode privilégié, l’embouteillage devient inévitable.

Les défis environnementaux

Dans les villes comme Paris où 1/5 des véhicules en circulation sont des véhicules de livraison de livraison, les prestataires que constituent les transporteurs cumuleraient la moitié de la consommation de diesel de la ville. Ils seraient, de ce fait, responsables de près d’un quart des émissions de gaz à effet de serre nuisibles à l’environnement. Au regard de ces défis, des réformes dans les domaines logistique et transport deviennent un impératif.